En vue de permettre aux femmes et aux hommes de travailler en toute sûreté et sécurité dans un environnement professionnel où aucune atteinte n’est portée à l’intégrité physique ou psychologique de la personne, la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) a lancé le 7 mai dernier sa campagne de lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG) en milieu de travail. Cette campagne vise à former et sensibiliser le personnel et les communautés riveraines, va s’étendra jusqu’au 15 mai 2024 et concerne les villes de Libreville, Booué, Lastourville, Ndjolé et Franceville.
Source : Com Setrag
La Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), filiale du groupe Eramet, a lancé le 7 mai dernier, à son siège à Libreville, un programme de formation et de sensibilisation, pour lutter contre les Violences basées sur le genre (VBG) et le harcèlement en milieu professionnel. En tant qu’une entreprise citoyenne responsable et ayant une forte communauté riveraine, il est important pour la Setrag de s’inscrire dans cette démarche de protection des droits humains, non seulement au sein de l’entreprise pour les employés, mais aussi auprès des communautés riveraines.
«En déployant ce genre d’initiative, on est dans une politique de prévention de tous actes déviants dans le sens de harcèlement en milieu professionnel que ce soit moral, sexuel ou autre, mais également au sein de nos communautés», a indiqué Inès Mbouté, Cheffe de département sociétal et RSE.
Avant d’ajouter : «Puisqu’opérant dans l’arrière-pays, nos employés peuvent se retrouver aussi à avoir des comportements déviants auprès des communautés. C’est de là un peu tout l’intérêt de l’entreprise de pouvoir garantir ou protéger les droits des personnes, non seulement des employés qui y travaillent, mais également des communautés».
L’intervenante a fait savoir qu’il sera question au cours de cette campagne, de présenter aux employés, aux sous-traitants et aux communautés, les différentes formes de violences. Que l’on présentera également les dispositifs mis en place, non seulement en interne par l’entreprise pour les employés victimes, mais aussi par l’État pour les communautés, aux cas où ils sont victimes de ces violences.
«Ici en ville, dans les zones urbaines, les gens sont plus ou moins informés, mais dans l’arrière-pays, il est aussi de la responsabilité de Setrag de conduire le message vers ces communautés et dire : voilà en tant qu’entreprise responsable, voici les différents types de violences qui peuvent exister et voici les dispositifs mis en place par l’État, pour lutter contre ces fléaux», a insisté Inès Mbouté.
Pendant une semaine, cette campagne va s’étendre dans 5 villes: Libreville, Booué, Ndjolé, Lastourville et Franceville. La Setrag est accompagnée dans cette opération par l’Organisation non gouvernementale (ONG) Agir pour le genre, un interlocuteur clé dans le genre et les droits humains au Gabon. Ce, afin de permettre aux femmes et aux hommes de travailler en toute sureté et sécurité dans un environnement professionnel où aucune atteinte n’est portée à l’intégrité physique ou psychologique de la personne.
L’autre intervention a été celle de Nicole Nguema Metogo, experte des questions de genre et droits fondamentaux des femmes, présidente de l’association Agir pour le genre. Elle a précisé que: «Dans le cadre de cette campagne, les autorités vont être sensibilisées, les relais communautaires vont être sensibilisés et formés, les sous-traitants aussi vont être formés parce que lorsque vous travaillez pour une entreprise, si vous posez un acte de VBG, c’est vrai que ça engage votre responsabilité personnelle, mais ça engage aussi un risque de réputation pour l’entreprise».
L’objectif est de barrer la voie à ce fléau afin de permettre aux personnes de donner le meilleur d’eux-mêmes en milieu professionnel.