Cotonou abrite du 8 au 17 septembre 2023, les 50es championnats du monde de pétanque. A deux semaines de ce grand rendez-vous sportif, l’esplanade de l’Amazone qui sera théâtre de la fête du crépitement des boules est fin prête pour la compétition. Le comité d’organisation et la Confédération Africaine des Sports Boules se frottent déjà les mains.
Un chef-d’œuvre de 26 aires de jeux
Sur l’esplanade de la statue de l’Amazone et un peu partout dans la ville de Cotonou, de géantes affiches publicitaires annoncent un évènement. Les championnats du monde de pétanque initialement programmés pour décembre 2022 puis reportés pour septembre 2023 avec des incertitudes auront bel et bien lieu au Bénin. Le comité d’organisation a bouclé les préparatifs et attend l’ouverture de la compétition. «Nous avons 26 terrains dont deux carrés d’honneur. Actuellement il y a 38 nations qui ont confirmé leur présence, nous pensons s’approcher des 40. Il n’y aura pas d’équipes en attente pendant que d’autres jouent. Toutes les aires de jeux seront occupées», confie Guy Tronou, directeur technique national de la Fédération Béninoise de Pétanque que nous avons rencontrés dans la matinée du 23 août sur le site de la compétition.
«Pour le moment, l’installation prévue ici c’est du jamais vu»
Si d’ordinaire les championnats du monde de pétanque ont lieu dans les boulodromes couverts, Cotonou 2023 sera spécial puisque le site est à ciel ouvert. Alors que le comité d’organisation a accusé un retard, l’instance a proposé l’utilisation des chapiteaux que la Fédération Internationale de Pétanque et de Jeu Provençal a validé.
Les terrains sont ainsi aménagés en fonction du nombre de pays participants. «Nous avons 37 nations qui ont déjà confirmé leur participation. Ici nous avons les deux carrés d’honneur où les grosses parties vont se jouer. Quand il y a France – Bénin ou Thaïlande – France par exemple, ils seront positionnés sur cette aire qui accueille également les finales. Quant aux autres aires de jeux, elles abritent les éliminatoires et la continuité de la compétition», explique Guy Tronou l’expert du tracé des terrains et directeur technique de la CASB. A l’en croire, cette réalisation est une première inédite. «J’ai fait plus de 20 championnats du monde de pétanque. Pour le moment, l’installation prévue ici, c’est du jamais vu. L’esthétique, tout ce qui est prévu autour de notre Amazone, qui est peut-être notre Tour Eiffel et la vue sur la mer à côté vont faire rêver», conclut-il.
A l’instar de Moucharafou rencontré sur le site, les Béninois attendent impatiemment ce rendez-vous des meilleurs boulistes du monde. «J’avais des inquiétudes sur la tenue effective de ces championnats. Quand j’ai vu les images sur les réseaux sociaux, je me suis déplacé pour le constat. Honnêtement, je suis sidéré, très heureux et fier d’être Béninois. Regardez là-bas les chaises peintes aux couleurs nationales, on a des terrains en sable et d’autres en gravier. Le monde entier peut venir voir. C’est à côté de l’Amazone avec une ouverture sur la plage.»
Quid de la sécurité des participants ?
Dans un contexte de défi sécuritaire dans l’espace ouest-africaine, le Bénin sera à l’épreuve durant ces 50es championnats du monde de pétanque. Constant Sossou contrôleur général de Police à la retraite et responsable des questions sécuritaires au sein des chargés de mission de la CASB près du comité national d’organisation justifie le choix stratégique de l’esplanade de l’Amazone. «Le site sur lequel va se dérouler la compétition est le plus sécurisé de notre pays. C’est à quelques encablures du palais de la République et des hôtels. Il n’y a pas lieu plus sécurisé au Bénin aujourd’hui si ce n’est là.»
L’ancien commissaire central de Cotonou rassure sur la sécurité de toutes les délégations attendues et des participants aux mondiaux. «À l’arrivée au Bénin, que ce soit par air, terre ou par mer, tout étranger concerné ou non par cette compétition est pris en compte et sécurisé jusqu’à son départ. Notre pays est l’un des plus sécurisés de la sous-région ouest africaine, je dirais de l’Afrique. Et au-delà, l’indice de sécurité est tel que nous sommes tous fiers parce que tout le monde vaque à ses occupations allègrement.»
