L’information est donnée en espérant que la Commission supérieure des jeux du hasard au ministère de l’Intérieur appliquera les dispositions des articles 22 et 32 de l’ordonnance N°0012/PR/2020 du 14 août 2020 portant «Réglementation des jeux de divertissement, d’argent et de hasard en République gabonaise».
Par Eustache Obiang
L’hôtel Empereur, situé aux Acaé à quelques mètres du pont Nomba, exploite un Casino au 2e étage. Bien situé donc entre le restaurant du troisième étage et le bar au hall. Ce qui est curieux, c’est lorsque vous arrivez pour la première fois dans cet hôtel là et que vous demandez s’il y a un casino, les gens de la réception vous disent non, mais que leur casino s’ouvrira dans les prochains mois. Or, au moment où ils biaisent sur l’info, au deuxième étage les gens sont en train de bien jouer tranquillement.
La raison pour laquelle l’info sur le casino est filtrée à l’Empereur, c’est que sur le plan administratif cette entité n’est pas encore en règle. Devant cette situation, ce casino doit rester fermé jusqu’à l’obtention de la licence d’exploitation, conformément aux disposions de l’article 8 de l’ordonnance qui précise, que l’accès à l’exploitation des jeux est subordonné à l’obtention d’une autorisation, d’une licence ou à la souscription d’une déclaration.
Or, l’autorisation d’exploitation n’est accordée que par décret du Président de la République, sur proposition du ministre de l’Intérieur, après un rapport de la Commission supérieure des jeux du hasard, conforment à l’article 10 de l’ordonnance.
Maintenant que le patron de l’hôtel Empereur exploite aussi un Casino illégal, en violation flagrante de l’article 22, qui précise que :«Nul ne peut exploiter un ou plusieurs jeux de divertissement , d’argent et de hasard ou établissement de divertissement d’argent et de hasard, sans autorisation ou licence d’exploitation».
Mais pris au piège, ce patron d’entreprise a beau être en voyage, en Chine, ou se rendre indisponible pour ne pas répondre à quelques questions ; il sortira un jour ou l’autre ! Et pourquoi pas pour se soumettre à l’article 32 des dispositions pénales : «Les auteurs des infractions prévues aux dispositions de la présente ordonnance sont punis d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amande de 2 millions à 10 millions de FCFA ou de l’une ces deux peines seulement » !
En passant à la répression bientôt, après les sensibilisations de l’année dernière, le ministère de l’Intérieur ne devrait pas laisser le désordre s’installer dans un secteur aussi sensible que celui-là. L’on a besoin d’opérateurs économiques, crédibles pour accompagner notre pays.
Or, ce qui se passe, sous cap, à l’hôtel Empereur et un peu plus loin à Razel, mérite que les autorités regardent et appliquent les dispositions de la loi. Sinon, pendant que certains, venus pour apporter leur force de travail, dans le respect de nos lois et règlements, d’autres usent de quelques coups de katas dans l’ombre.
A cette allure-là, si rien n’est fait, chacun aura son petit casino en case et y conviera sa communauté tous les soirs…pour jouer, gagner l’argent à l’insu des autorités et bonjour le désordre !