Léa Ndjobouela, retenez déjà ce nom. C’est le nouveau visage féminin de Golf professionnel gabonais. Elle s’est illustrée lors de la 39e édition de l’Open de Libreville qui s’est disputée du 16 au 19 mai dernier dans la capitale gabonaise, en terminant quatrième. C’est une prestation très honorable. Avec 330 points, Léa se trouve à quatre longueurs seulement de la Sénégalaise qui a occupé la troisième place.
Au regard des résultats, journée par journée, la championne gabonaise a réalisé de bons résultats lors des deuxième et troisième journées (37-43 et 38-38), bien mieux que ses adversaires d’Ouganda, deuxième (39-43 et 38-41) et Sénégalaise, troisième (39-43 et 39-40). La seule, un peu intenable pour Léa, fut la Sud-africaine, lors des mêmes journées (35-39 et 34-34). C’est dire qu’il manque bien peu à la Gabonaise pour se hisser au firmament du continent. Elle a réagi à nos questions.
Propos recueillis par JMM
Question: Quelle réaction après votre participation à cette 39e édition de l’Open de Libreville, vous terminez quatrième ?
Réponse (Lea Ndjobouela): Cela a été compliqué pour moi le premier jour, je peux l’avouer. Cela est dû au fait que je me suis mis un coup de pression, du fait d’être Gabonaise, de représenter mon pays et de jouer chez moi. Cela m’a fait ressentir un poids énorme. Le deuxième jour, j’ai pu me ressaisir. J’ai bien joué aussi au cours de la troisième journée. Le dernier jour, ma prestation a été bonne à l’aller, mais au retour j’ai fléchi à cause de la fatigue ou encore un coup de pression. Mais je peux dire que je ne suis pas mécontente. On espère que l’année prochaine, ce sera encore mieux.
Q : Vous terminez à 31 points de la première, on peut dire qu’un progrès peut se faire ?
R.: -Oui c’est comme je l’ai dit, en début de la compétition, j’ai vraiment raté ma première journée. Cela faisait beaucoup de temps que je n’avais plus joué comme ça. J’ai vraiment raté. Mais pour la suite, j’ai pu me reprendre.
Q.: Comment entrevoyez-vous le golf dans notre pays? Pensez-vous qu’avec des résultats comme les vôtres, vous être la première gabonaise quatrième, cela peut inspirer d’autres filles?
R.: -Oui mes résultats sont bons et peuvent intéresser beaucoup de filles. Il serait souhaitable que la Fédération continue de mettre l’accent sur la formation, poursuivre le travail d’encadrement qu’elle a amorcé depuis quelques temps. Que les parents ne pensent plus que le Golf c’est un sport des riches. Ce n’est pas un sport des riches. C’est un sport de gentlemen. On y apprend beaucoup de choses. Il est souhaitable que les jeunes filles, surtout viennent essayer.
Q.: Pensez-vous avoir beaucoup appris auprès des autres joueuses professionnelles ?
R.: Oui, j’ai commencé à apprendre au mois d’avril dernier, quand je suis allée en Afrique du Sud. J’ai gagné en expérience. Le golf est une discipline où l’on apprend tous les jours. Je vais continuer encore à apprendre, poursuivre le travail pour évoluer, rehausser mon niveau pour l’année prochaine.
Q.: Un mot sur l’organisation de cette 39e édition?
R.:-Cette 39e édition de l’Open de Libreville a été très bien organisée. Je profite de votre tribune pour féliciter tous ceux qui s’y sont mis. Je tiens à remercier particulièrement l’OCT, l’un des sponsors, pour la dotation chez les filles.
Q: Et votre avenir dans cette compétition, en tant que joueuse professionnelle ?
R: -Pour mon avenir, il sera encore meilleur l’année prochaine avec le travail. Je vise la victoire lors de la 40e édition.