Le directeur général de l’Office National de Développement du Sport et de la Culture (ONDSC), Commandant Loic Ngouayit-Kounda, a récemment présenté ses excuses pour cet incident d’interruption de fourniture d’électricité pendant une vingtaine de minute au stade Rénovation de Franceville.
Par Aryse Nguema
«L’Office national du développement du sport et de la culture, par ma voix, présente ses excuses à toute la population gabonaise et bien sûr à nos frères gambiens qui suivaient le match à distance ; aux joueurs des deux équipes, leurs staffs techniques ; mais particulièrement à Monsieur le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, qui était présent au stade et a participé à la motivation des joueurs, les Panthères et qui nous soutient dans nos actions en permanence».
C’est ces termes, que le directeur général de l’Office National de Développement du su Sport et de la Culture, le Commandant Loïc Ngouayit-Kounda, s’est exprimé au cours d’une conférence de presse ce mercredi 19 juin au Palais des Sports. Il s‘est exprimé pour la première fois sur l’incident survenu lors du match Gabon – Gambie (3-2), comptant pour les éliminatoires zone Afrique de la Coupe du monde de football 2026. C’était en présence du président du Conseil d’administration de l’ONDSC, Eugene Mba ; du directeur général adjoint, Yohan Akendengue.
D’entrée, le directeur général a fait un léger rappel des missions de l’Office avant d’aborder l’aspect de l’incident, pour amener l’assistance à comprendre comment un match fonctionne, comment il est préparé, ce qui se passe durant le match.
Il a expliqué que l’ONDSC est un établissement public, industriel à caractère commercial, qui jouit d’une autonomie de gestion financière. Qu’il a une double tutelle : technique avec le ministère en charge des Sports et financière, avec ministère du Budget. Il a une quarantaine de missions identifiées dans son texte de création.
«Assurer la gestion et l’exploitation des infrastructures sportives, financer la construction, du développement et l’entretien des équipements et des structures sportives ; financer la participation du Gabon aux évènements sportifs internationaux, acquérir le matériel et les biens d’équipements sportifs ou techniques, en collaboration avec les administrations concernées», a expliqué le directeur général.
A propos de l’organisation des matches CAF ou FIFA, il y a un cahier des charges donné par ces instances de football international. Au niveau de la FIFA, c’est encore plus rigoureux. Il y a des normes à respecter. Ces normes au niveau des infrastructures sont évolutives, a indiqué le directeur général de l’Office.
L’ORGANISATION DES MATCHES DANS LES NORMES FIFA : «Nous agissons selon les normes. Avant un match, il y a des experts, qu’il s’agisse d’une compétition CAF ou FIFA, qui viennent sur place vérifier si les normes sont respectées. Les normes, ce sont les infrastructures, l’éclairage, le fonctionnement, l’électricité, etc. Les experts vérifient tout ça. Au niveau du Gabon actuellement, il n’y a que le stade de Franceville qui répond aux normes. Certains pays n’évoluent même pas sur leur territoire, par ce que leur stade ne répond pas aux normes», a fait savoir le DG.
Avant de préciser qu’actuellement, qu’un plan de réaménagement les stades d’Oyem, de Port-Gentil et celui de l’Angondjè, sur instruction du Président de la République, est en cours pour suppléer à l’avenir le stade de Franceville dans l’accueil de certains matches internationaux.
Selon le Commandant Loïc Ngouayit-Kounda, c’est dans le cadre de la coupe d’Afrique des nations 2017 dans notre pays, qu’un grand groupe international a fourni, en collaboration avec le comité d’organisation, quatre groupes électrogènes au stade Rénovation de Franceville. Et qu’il s’est instauré une collaboration entre l’Office et ledit grand groupe, pour la mise à disposition d’une équipe, pour s’occuper des groupes électrogènes, peu avant chaque rencontre internationale. Pour faire des tests deux ou trois jours auparavant, pour voir s’il y a des avaries, des petits problèmes des pièces à changer, etc.
«Pour cette fois, comme en novembre dernier, rien à signaler. La veille du match il y a eu la reconnaissance du terrain par les deux équipes et à cette occasion, nous avons fait un test grandeur nature, à partir de 14 heures. Ce procédé se passe ainsi depuis 2017, sur les 21 rencontres internationales qui ont eu lieu sur ce stade», a-t-il rappelé.
«Le jour du match tout roulait correctement, comme lors des essais de la veille, jusqu’à la rupture des fournitures d’énergie qui est intervenue à la fin de la mi-temps, au moment de la sortie des équipes des vestiaires. Les incidents qui sont passés auparavant, selon les procédures arrêtées, normalement au maximum 5 minutes, tout devait reprendre, soit en relayant les groupes, soit on met sur secteur. Après quelques temps, on s’est rendu compte que ça ne passait pas. Nous avons dû nous rendre nous même pour voir ce qui n’allait pas au niveau du redémarrage de l’approvisionnement en énergie. On a vu sur place les équipes techniques à pieds d’œuvre et avec notre soutien bien sûr et après une vingtaine de minutes, l’électricité était de retour. La rencontre a donc repris»,, a fait savoir le directeur général.
Il a fait savoir que le lendemain à 13h30, ils ont eu une réunion au niveau du stade avec le responsable régional de l’entreprise qui gère ces groupes, en présence des différents représentants des Forces de défense et de sécurité, Que le représentant régional leur a présenté ses excuses pour le désagrément causé.
Selon le Commandant, une enquête technique est en cours. Que celle va démarrer sur instruction de la direction générale qui est à Libreville, mais en collaboration avec le constructeur des groupes. Parce qu’il faut un diagnostic approfondi, que cela prendra un petit temps. « Mais ils sont à pied d’œuvre pour comprendre exactement ce qui s’est passé. Et pourvoir prendre les mesures correctives à apporter», a relevé le DG de l’ONDSC.
L’intervenant a fait savoir que de retour à Libreville, deux jours plus tard, ils se sont rendus à la direction générale de l’entreprise partenaire, pour faire la lumière sur l’incident. Notant en passant qu’ils gardent une entière entièrement confiance à cette société qui est avec eux depuis 2017 et est installée dans notre pays depuis une cinquantaine d’années, et travaille avec d’autres structures étatiques, privées. Pour le Commandant, Il n y a pas de doute à se faire sur leur compétence et professionnalisme.
«Par ailleurs, les services de l’Etat chargé des investigations sont quand même entrés en jeu, pour savoir, comprendre. Certes, il y a la partie technique, le groupe même, ainsi que la partie gestion de l’incident. C’est à ce niveau qu’on veut savoir, comprendre les circonstances, pourquoi autant de temps, avant le rallumage, quelles sont les procédures, etc. s’il faut les revoir !» a-t-il relevé.
«Nous nous engageons à ce que ce genre d’incident n’arrive plus. Que la probabilité de la survenue de ce genre d’incident soit réduit à l’avenir », a terminé le directeur général.