L’homme était inconsolable, ses larmes se confondant à la «tonne d’eau» qu’il recevait.
Par Jean-Marie Mboumba
Soixante-sept ans après la création de la Coupe d’Afrique des nations de football, le Mali, «machine» à produire des talents (Salif Keita, Fantamadi Keita, Moktar Maiga, Gigla, etc.) n’a toujours pas brandit le magnifique trophée des seniors en or massif ! A chaque fois qu’ils sont près du but, une désillusion vient tout à coup inonder les yeux de ses fans inconsolables. Un refrain qui est mimé, à chaque fois aux portes du succès.
Voyons : d’abord, ce fut la faute de Mbono le «Sorcier», de Minga Noel Pepe de ce Congo Brazzaville qui a battu proprement le Mali en finale de la CAN à Yaoundé au Cameroun en 1972. C’est à l’époque où beaucoup d’entre vous tétaient encore les seins de vos mamans ou d’autres qui perturbaient leurs papas en train de chercher la bonne bande pour suivre les matches de CAN à la radio !
Ensuite à Libreville, après avoir éliminé le Gabon, pays hôte, en quart de finale en 2012 aux tirs au but. Les Maliens, pourtant KO debout, avaient eu des ressources pour égaliser (1-1) par Cheik Diabaté à 4 minutes de la fin du temps règlementaire, contraignant finalement les Panthères à la prolongation et aux tirs au but.
Les Ailles, avec Alain Giresse, ont tellement célébré ce succès qu’ils n’ont plus eu de l’énergie pour aller plus loin que les demi-finales !
Dans ce cycle de recommencement perpétuel, le sélectionneur malien, Eric Chelle, vient d’ajouter du sien ! En effet, il est arrivé ce soir du 3 février au stade de Bouaké avec le même projet que l’un de ses prédécesseurs à Libreville, il y a douze ans: piéger l’équipe du pays hôte! L’erreur est que le technicien du football ne cernait pas la différence de poids entre les Eléphants d’aujourd’hui et les Panthères d’hier !
Mieux, Chelle sans échelle ne cernait combien d’oiseau pour soulever la bête pire avec une peau dure.
A force de tirer sur une corde, elle finit par céder au moment où il n’y attendait le moins, à la 119e minute ! Le coup fatal des Eléphants depuis Bouaké a retenti jusqu’à Bamako ! La Côte d’Ivoire s’est évité sagement la séance des tirs au but que le Mali attendait déjà ! Mettant le pauvre coach malien dans une posture difficile, lui qui voulait ramener le trophée à ses dirigeants à Bamako.
La «Palette d’eau versée sur la tête de Chelle n’était pas suffisante pour le calmer, tant tout chauffait de l’intérieur ! Même après le coup de sifflet final, les joueurs maliens semblaient encore physiquement aptes à continuer. Mais cette fois, ils veulent s’essayer avec les poings. Plus contre aux Eléphants ! Ils s’en prennent aux arbitres, avec des coups de bec et des griffes pour refaire leurs portraits !
Ah, peut-être qu’à défaut de prendre un trophée au foot continental, les Aigles seraient mieux en boxe ? D’ailleurs, des deux disciplines, il n’y a qu’un pas, une lettre à changer de la CAF à la CAB, rien que le B pour modifier F et retrouver la Confédération Africaine de Boxe, aux fins de remporter le titre continental tant rechercher chez les seniors!
Cependant, avant cette mutation extraordinaire, les maliens sont-ils attendus par le Trésorier de la CAF, pour s’acquitter des amendes à la hauteur de leur représentation théâtrale à la fin de la partie, qui n’était pas beau à voir. Cétait bien loin des valeurs que nous connaissons des Maliens, les Vrais !
Allez messieurs, fair-play ! C’est le foot et non la guerre.